Duilhac sous Peyrepertuse

Village de Duilhac sous Peyrepertuse

Enserré entre deux murs de calcaires crétacés plissés par les Pyrénées, Peyrepertuse et Caprone, le terroir de Duilhac n’est que montagnes.

Aussi ses habitants ont reçu le surnom de « Sauta-rocs » (saute-rochers).

Construit sur un éperon rocheux, le village de Duilhac domine un petit cirque où se sont concentrées presque toutes les parcelles cultivées, actuellement en vignes.

Au dessus, les pentes du Tabourc, ou de Peyrepertuse, sont le domaine des moutons et des abeilles.

Le village conserve son centre médiéval appelé le « Fort » correspondant aux murailles du bourg fortifié probablement au XIVème siècle.

Des vestiges de cette enceinte polygonale sont encore bien perceptibles notamment au sud de l’église où l’on peut voir un fragment de mur percé d’une porte en plein cintre aux claveaux bien appareillés d’un grès blond.

Dans le mur de soutenement de la rampe du « Fort » est placée une croix de mission en fer forgée, réalisée comme l’atteste l’inscription par Pla Alexis, maréchal-ferrant du village, en 1855.

C’est une croix « aux outrages » comportant les instruments de la Passion du Christ : lance, tenailles…

Sur les principaux chemins partant du village sont également placées des croix de rogations : la Crotzeta, croix latine en grès, sans doute médiévale, sur l’ancien chemin de Cucugnan ;

la croix de l’Amourié, sur l’ancien chemin de Saint-Paul et du château.

La fontaine de Duilhac

En bas du village, sortant du rocher, la fontaine de Duilhac est abondante, fraiche et très agréable à boire. On l’a ornée récemment d’un vers de Ronsard : « Quiconque en boira qu’amoureux il devienne ».

En contrebas, l’ancien moulin à huile, maintenant transformé en auberge, s’est arrêté en 1921.

Au début du siècle, les oliviers étaient encore nombreux dans la vallée du Verdouble, et l’huile d’olive, seule consommée. La récolte des olives s’effectuait en hiver:

« A la saint André (30 novembre), la gaule sur l’olivier », « Celui qui cueille les olives avant janvier laisse l’huile sur l’olivier ».

Les olives, portées au moulin, étaient écrasées dans une auge circulaire par une meule actionnée par un mule!.

Le produit obtenu était placé dans des paniers souples, empilés sous la vis d’un pressoir.

Pendant la pression, on versait de l’eau chaude qui entrainait l’huile jusque dans des bassins ou des jarres où elle était recueillie à la sunace de l’eau.

Bien qu’il existait deux moulins à Tuchan, de nombreux habitants de cette localité et de celle de paziols préferaient porter leurs olives à Duilhac, en raison de la qualité de l’eau utilisée.

L’église Saint-Michel

Donnée en 1115 au prieuré de Serrabonne (Pyrénées-Orientales) en même temps que celle du château de Peyrepertuse, l’église Saint-Michel dépend toujours de Serrabonne en 1404.

Cependant, en 1355 et 1360, il Y avait un seul curé pour desservir les églises du village et du château.

C’est un édifice à une nef unique en berceau brisé avec deux niches, au Nord et au Sud. Son abside semi-circulaire est voûtée en cul-de-four.

Son château « Peyrepertuse »

Le château de Peyrepertuse se dresse sur une crête calcaire à près de 800 m d’altitude, au-dessus de la garrigue et des vignes.

On y accède en voiture jusqu’à la billetterie puis un sentier ombragé mène jusqu’au château.

Le monument se compose de trois parties : l’enceinte basse et son donjon, l’enceinte médiane et le donjon Sant-Jordi.

L’enceinte basse, de forme triangulaire, est protégée du côté Nord par une muraille de 120 m de long, flanquée de deux tours de plan semi-circulaire, ouvertes à la gorge,

Qui a gardé son chemin de ronde formé de larges dalles reposant sur des corbeaux.

Le site de Peyrepertuse a été occupé à l’époque romaine, dès les débuts du Ier siècle avant J.-C.

La première mention du château date de 1070, à une époque où le Pérapertusès était dans la mouvance des comtes catalans de Besalù.

Passé ensuite dans le domaine des comtes de Barcelone (1111), le château devient un fief de la vicomté de Narbonne.

Au cours de la croisade contre les Albigeois, Guillaume de Peyrepertuse, ne voulant pas faire sa soumission, est excommunié en 1224.

Après l’échec du siège de Carcassonne, Guillaume se soumet et le château devient possession française en novembre 1240.

Deux années plus tard, Saint Louis ordonne la réalisation de l’escalier qui porte son nom aujourd’hui.

Dans les années 1250-1251, le donjon Sant-Jordi est en cours de construction, on réaménage aussi le Donjon Vieux et l’église Sainte-Marie qui existait antérieurement.

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